La jeune captive suivi de Martyrs de l’absurde de Christian Charrière-Bournazel 

Dans La jeune captive, Christian Charrière-Bournazel met en scène un avocat reconnu, marié et père de famille qui doit prendre en charge la défense d’une jeune fille de vingt ans. Et s’il en a vingt de plus, l’avocat va tomber follement amoureux de la jeune fille. Un amour qu’il va lui avouer à l’issue du procès. Si elle est flattée par ces sentiments et impressionnée par la stature de l’homme, la jeune fille ne se voit pourtant pas en briseuse de ménage.  

Le lecteur aurait facilement pu se retrouver face à un énième avatar d’un roman mettant en scène un homme victime du démon de midi, succombant au charme désarmant d’une femme beaucoup plus jeune auprès de laquelle il s’imagine déjà en chevalier blanc. Mais pas ici.  

Christian Charrière-Bournazel choisit plutôt de nous raconter les affres d’un homme qui se voit refuser l’amour. Partagé entre ses sentiments amoureux et un amour-propre blessé, l’homme à qui rien n’a jamais été refusé, doit apprendre à gérer la frustration et le rejet.  

L’auteur met à nu la douleur de cet homme à travers une écriture tout en élégance et sensibilité.  

Le texte qui suit, Martyrs de l’absurde, possède comme des échos balzaciens dans l’écriture. Il raconte l’histoire d’Anne-Marie et Henry, deux cousins qui ont passé toutes leurs vacances d’enfants ensemble et dont les sentiments se sont peu à peu transformés en un amour profond et sincère. Mais la vie s’est jouée de cet amour qui ne s’est finalement pas réalisé.  

Là encore, il est question de la souffrance amoureuse et d’un choix jusqu’au-boutiste qui ne laisse aucune porte ouverte. C’est triste et doux à la fois, désespérément mélancolique et encore une fois fort joliment écrit. 

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