
Thelma élève seule son fils Louis âgé de 12 ans. Ce samedi matin, alors qu’ils partent ensemble pour se rendre au brunch mensuel avec la mère de Thelma, Louis s’approche de celle-ci pour lui confier quelque chose. Mais prise par une conversation téléphonique professionnelle, Thelma le repousse. Vexé, Louis s’éloigne avec son skateboard et se fait renverser par un camion. Commence alors pour Thelma une succession de jours cauchemardesques. Louis est dans le coma, son pronostic vital engagé. Mais Thelma va bientôt découvrir un carnet dans lequel Louis a noté tout ce qu’il aimerait faire dans sa vie.
Alors Thelma va se lancer dans cette folle course contre la montre, vivre pour son fils toutes les expériences qu’il a noté pour les lui raconter et peut-être ainsi le faire revenir à la vie car les médecins n’ont laissé qu’un mois pour que l’état de Louis s’améliore avant de débrancher son respirateur.
« Avant d’ouvrir le carnet de mon fils, je l’ai serré contre moi, je l’ai reniflé. Il y avait encore quelques traces de Louis, mais elles devenaient fugaces. À l’hôpital, Louis n’avait plus d’autre odeur que celle des produits dont on le badigeonnait pour faire sa toilette. Combien de temps ces bribes de mon fils demeureraient-elles accessibles ? Le temps estompait les odeurs, floutait les images. J’avais besoin de regarder des photos pour que ses yeux et son sourire ne s’effacent pas, pour les garder vivant, qu’ils ne sombrent pas dans les profondeurs d’une mémoire qui vacillait bien trop vite. »
Il faut accepter avec ce roman une grosse part d’invraisemblance pour entrer dans l’histoire. Il me semble déjà assez incertain qu’une mère laisse son fils unique qu’elle élève seule à l’hôpital dans le coma pour s’envoler pour Tokyo même si cela est un des rêves les plus chers de l’enfant. L’arrivée d’argent qui va permette à Thelma de réaliser tous ces souhaits paraît bien providentielle. Et la mère de Thelma, Odette, bien débrouillarde. Quant aux parties qui expriment les pensées de Louis dans le coma, je n’ai jamais eu l’impression d’avoir à faire à un enfant de presque 13 ans, même précoce (est-ce qu’au XXIème siècle un enfant de cet âge ferait référence à Laurel et Hardy ?). Toutes les étapes se déroulent avec une facilité déconcertante. Et bien sûr l’inévitable histoire d’amour est cousue de fil blanc.
Ceci posé, les expériences que vit Thelma sont le plus souvent amusantes voire totalement loufoques. Le combat qu’elle mène est touchant et parfois décalé car les rêves d’un enfant de 12 ans semblent bien loin de ceux d’une femme de quarante ans. Et puis il y a toute cette prise de conscience du trop d’importance accordée à son travail au détriment de son fils. Il faut, au final, prendre ce livre pour ce qu’il est : un divertissement plein de jolis sentiments mais assez vite oublié.
La chambre des merveilles – Julien Sandrel (Editions Calmann-Lévy – avril 2018)
Il est dans ma PAL
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Il est resté longtemps dans la mienne avant que je le lise 😉
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Avec moi cela n’a pas fonctionné 😦
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Avec pas mal de lecteurs je crois. Moi je n’ai pas adhéré dès le début même si la lecture n’a pas été totalement désagréable
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Une grosse part d’invraisemblance ? Je l’aurait abandonné, je pense.
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