
En 1954 en Grande Bretagne, le corps de Jean Townsend est découvert. La jeune femme a été étranglée. A l’époque des faits, l’auteur est encore enfant mais il se souvient de l’onde de choc que cela avait provoqué et de ses propres sentiments. Obsédé par ce meurtre non élucidé, il se lance dans une enquête personnelle pour essayer de comprendre ce qui est arrivé à la jeune styliste de cinéma et pour découvrir la vérité sur cet assassinat.
La base de ce récit, à savoir le meurtre de Jean Townsend, est pour l’auteur l’occasion de dresser le portrait de la société anglaise de l’immédiate après-guerre. Une société qui oscille entre pudibonderie et grande liberté, notamment dans certains milieux liés au monde de la nuit et du showbiz. Libertinage, homosexualité assumée ou non, bars clandestins, grand banditisme, personnages sulfureux, alcool et drogues sont les ingrédients de ce microcosme dans lequel a gravité la jeune femme et peut-être à cause duquel elle a perdu la vie.
Fred Vermorel remonte le temps et la piste des témoins de cette époque pour tenter de lever le voile sur cette mort qui reste un mystère.
Toutefois, on perd très souvent le fil de l’histoire de Jean au profit d’une vision plus large de la vie en Angleterre dans les années 50. Ce qui donne parfois l’impression de lire deux livres parallèles qui parfois s’imbriquent et parfois s’éloignent. Le livre est en plus très (trop ?) riche en notes de bas de page et légendes de photos très longues ce qui a tendance à faire perdre de vue l’intrigue principale, la pauvre Jean passant au second, voire au troisième plan.
Mais le travail journalistique et quasi policier est absolument admirable, les reconstitutions passionnantes, les témoignages intéressants. On se sent véritablement plongé dans cette époque.
Peut-être que le livre gagne aussi à être lu en version papier et pas en liseuse car il est finalement assez malaisé de naviguer entre les notes, le texte, les photos sur ce type de support. A lire donc pour le côté reconstitution d’époque et historique du récit.
La dernière balade de Jean Townsend – Fred Vermorel / Traduction Simon Bouffartigue (Editions Sonatine – août 2021)
Il m’attend. J’aime bcp les livres qui alternent enquête policière et analyse sociétale.
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j’avoue ne pas lire les notes en bas de pages, sauf exception, alors je passe
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Le problème ici c’est que les notes finissent par constituer un livre ! C’est un peu trop quand même
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