
Sentarô a repris la boutique de dorayakis de son patron au décès de celui-ci, sans grande conviction mais parce qu’il lui reste une partie de sa dette à payer. Alors il vend ses pâtisseries japonaises au pieds des cerisiers. Lorsqu’il fait la connaissance de Tokue, sa vie s’en trouve transformée. Car la vieille dame est une cuisinière hors pair de pâte de haricots rouges. Mais elle cache aussi un terrible secret.
Quels délices que ces Délices de Tokyo. Un livre tout à la fois plein de la douceur sucrée des pâtisseries et de l’amertume des laissés pour compte. Le roman nous raconte la rencontre de trois générations – Sentarô, Tokue et la jeune Wakana – et le rapprochement de ces trois solitudes.
L’auteur nous parle ici de ce qui fait une vie, de ce qui se transmet. De la manière dont on choisit ceux qui vont nous accompagner et l’héritage qu’on va leur laisser. Ici, tout tourne autour de la cuisine, des sens qu’elle développe, de la patience qu’elle exige. Comme une allégorie de la vie avec ses espoirs et ses échecs.
“Quels que soient nos rêves, un jour, on trouve forcément ce qu’on cherchait grâce à la voix qui nous guide. Une vie est loin d’être uniforme. Parfois sa couleur change du tout au tout.”
Il nous parle de sujets universels à travers cette histoire qui se déroule au Japon tels que l’amour, la maladie, la vieillesse… On ne peut que s’attacher à ces trois personnages qui finissent par former une petite communauté soudée par des liens très étroits d’entraide et d’amitié.
Durian Sukegawa aborde aussi ici une page de l’histoire de Japon assez méconnue et fait naître une belle émotion à travers le personnage de Tokue et ce qu’on apprend de sa vie au fur et à mesure du récit. C’est très touchant et raconté avec énormément de sensibilité et de finesse.
Un très beau roman mais aussi un très beau film à découvrir (car l’adaptation est exceptionnellement réussie) !
Les délices de Tokyo – Durian Sukegawa | Traduction de Myriam Dartois-Ako (Editions Le Livre de Poche – juin 2017)
Je vous livre un petit secret gourmand : pour déguster de délicieux dorayakis, rendez vous dans le 6ème arrondissement de Paris à la pâtisserie Tomo. Un régal ! La photo qui accompagne cette chronique devrait vous convaincre 😉
Un régale ce petit livre 😀
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j’aime ces auteurs japonais qui ont une délicatesse incroyable
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Tu as raison : le roman et le film sont à découvrir.
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J’ai été agréablement surprise par le film. C’est rare que ce soit aussi bien que le livre
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Il a l’air divin ce « dorayakis. » Je ne connaissais pas cette pâtisserie japonaise😉, merci à toi ! 🙂
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Je le conseille vivement. Il faut aimer le sucré mais c’est délicieux.
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J’ai lu ce livre en dégustant un dorayaki chez Tomo. Pour une fois que j’étais à Paris, j’en ai profité ! Une belle expérience.
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Ah oui moi j’ai fait les deux séparément 😀
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Ensemble ou séparément, on s’en moque un peu au final. Dans tous les cas, c’est chouette de pouvoir goûter ce dont on arrête pas de parler dans un roman (bizarrement je suis moins tentée par le lait de poule des romances de Noël 😂)
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😂 j’ai tenté le lait de poule, pas mauvais mais pas extraordinaire non plus
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C’est un roman magnifique – ma deuxième lecture de janvier et elle m’a bouleversée.
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Une belle façon de commencer l’année ! Le film est aussi très réussi si tu as l’occasion de le voir
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Le film est un bijou, j’avais adoré.
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