La fille et le rouge d’Anne Brochet

Une femme et un homme se rencontrent au cours d’un colloque. L’attirance est forte et réciproque, ils deviennent amants le temps d’une journée. 

Cinq années passent. La femme et l’homme se retrouvent. Alors elle quitte son pays, sa famille, son métier pour vivre avec lui. Lui a abandonné son métier d’enseignant pour devenir pompier, il s’est séparé de sa femme avec qui il a deux jeunes enfants.  

Mais le prince charmant a un double visage, car il est malade, bipolaire, toujours sur la corde, prêt à basculer d’un côté ou de l’autre. L’entraînant, elle, dans une relation compliquée faite d’amour, de renoncement, de lâcheté, de peur et d’amertume. 

L’idée de suivre cet amour toxique, qui se transforme peu à peu en haine et qui tourne à la confrontation semblait prometteuse avec ce côté un peu psychologique que peut prendre ce type de récit. 

Mais au final, il m’a été difficile d’éprouver de l’empathie pour ce couple dont l’amour m’a paru bien trop destructeur pour être beau et émouvant.

Lui est un homme sombre, alcoolique, égoïste, qui a besoin d’une femme pour l’admirer. Elle est sans énergie, subit cette histoire sans en être actrice. 

L’écriture est très belle, pleine de poésie, très épurée mais l’histoire de ce couple ne m’a pas embarquée. J’avais juste envie de lui dire, à elle, rentre chez toi et laisse le à ses démons tant il est évident que cette histoire ne mène à rien.  

La fille et le rouge – Anne Brochet (Editions Grasset – octobre 2019) 

Publicité