
Larkin Moffat est un producteur sans envergures, abonné aux westerns de série B dans cet Hollywood de 1953. S’il n’est pas dénué d’ambition, il l’est totalement de scrupules. Alors lorsqu’on lui propose une combine qui peut à la fois le rendre riche et célèbre, il n’hésite pas une seule seconde à y plonger.
L’armée, la mafia et l’Eglise ont alors chacune une influence sur la production cinématographique. L’armée qui veut utiliser le cinéma comme outil de propagande pour promouvoir la grandeur de l’Amérique en lutte contre le communisme et alors que la guerre de Corée est encore en cours. La mafia pour l’argent qui coule à flot dans les superproductions hollywoodiennes. Et l’Eglise qui se veut la garante de la moralité des films qui sont diffusés au public. Chacun cherche à contrôler un marché lucratif.
Moffat se retrouve donc au cœur d’une magouille réunissant ces trois entités et dont les premières victimes seront les aspirantes actrices qui gravitent dans les soirées mondaines où l’alcool et la drogue circulent abondamment.
« Malgré son excitation, il ressent une pointe d’inquiétude. Il ne comprend pas cette nouvelle génération, il vient d’un monde où un homme ne sortait jamais sans chapeau, une cravate et une pochette assortis quelle que soit la saison. Chaque fois qu’il se trouve confronté à des jeunes, il constate qu’un fossé s’est creusé, il n’a plus ses repères et ça rend son métier plus difficile. »
Dominique Maisons décrit un monde où la manipulation est élevée au rang d’art. Les mensonges et les trahisons s’enchaînent dans un monde impitoyable où les plus faibles disparaissent s’ils n’acceptent pas de signer des pactes avec le diable.
L’auteur met à mal le mythe Hollywoodien dans ce roman qui se lit comme un polar. Le cynisme est le roi de ce monde dans lequel on croise Errol Flynn, Clark Gable, John Wayne, Franck Sinatra ou Hedy Lamarr aux côtés des personnages fictifs du récit. Mais les étoiles d’Hollywood sont bien ternies par un scénario où tous les coups sont permis pour obtenir la gloire et la reconnaissance.
Ce roman se lit avec un intérêt qui ne se dément pas malgré ses 500 pages. L’auteur manie avec habileté les imbrications entre les différents destins de ses personnages jusqu’à un final totalement démentiel !
Avant les diamants – Dominique Maisons (Editions De La Martinière – août 2020)
dans ma pile à lire, je lirai ta chronique après alors !
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Oui, c’est mieux 😀
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Une sacrée plongée dans Hollywood !
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Oui, fabuleux roman
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Il est dans ma PAL mais ne me tentait pas plus que ça… jusqu’à ce que je lise ta chronique !
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😀 j’ai vraiment beaucoup aimé, l’auteur a su créer une vraie atmosphère
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Je vais bientôt le lire car ta chronique m’a vraiment tentée !!!!
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J’espère que tu aimeras !
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Je le note dans ma PAL ! Merci pour ce joli retour 🙂
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