Les heures solaires de Caroline Caugant

Adèle, Louise, Billie. Trois générations de femmes liées par le sang, les souvenirs, les non-dits et la ville de V. où tout se noue et se joue.

« Une chose dont on ne parle pas n’a jamais existé. Billie avait lu ça quelque part et avait appliqué ce principe à la lettre. Elle en avait fait son mantra. Elle ne dirait rien du village, de la chaleur, des trahisons. »

Nous commençons l’histoire au moment où Billie apprend le décès de sa mère, Louise. Une mère de qui elle s’est éloignée, sentimentalement et géographiquement, mais dont la mort va ressusciter pour Billie les souvenirs douloureux de son enfance et faire surgir des secrets enfouis.

« Billie avait quitté la chambre. Au fond, cette pièce nue était à leur image : deux êtres taciturnes, muselés. Incapables de s’étreindre. »

Un livre plein d’émotion sur la filiation et la transmission.

S’il n’est pas surprenant par son déroulement, la plupart des rebondissements étant assez prévisibles, ce livre n’en suscite pas moins une belle émotion grâce au style de Caroline Caugant.

Les femmes de ce roman sont à fleur de peau, habitées par l’urgence de vivre, voire de survivre. Le tout est dense et se lit d’une traite.

« Comme l’eau de la rivière, les secrets enfouis se faufilent, même dans les creux les plus infimes. Ils vous habitent et habitent vos enfants. Ils dégorgent, reviennent sous une autre forme. »

[Et oui, il faut que je passe à la liseuse couleur car il est très frustrant de ne pas profiter des jolies couleurs de certaines couvertures, dont celle particulièrement réussie de ce roman de la toute nouvelle collection Arpèges des éditions Stock.]

Merci aux Éditions Stock – Arpèges et à NetGalley France pour cette lecture.

Les heures solaires – Caroline Caugant (Editions Stock Arpèges – janvier 2019)

Elles en parlent : Agathe the book ; Delphine-Olympe ; Au fil des livres ; Charlotte Parlotte ; Bric à Book