Le sang des bêtes de Thomas Gunzig 

Tom est à un carrefour de sa vie. Vendeur dans une boutique de compléments alimentaires protéinés pour sportifs, il traverse une phase dépressive qui le pousse à se remettre en question à la cinquantaine. Son couple semble au point mort, son fils vient de réintégrer le domicile familial et son père a décidé de venir s’installer chez eux alors qu’un cancer vient de lui être diagnostiqué. Mais sa vie va prendre un tour inattendu alors qu’il intervient sur une scène de violence et qu’il décide de prendre en charge la jeune femme à qui il est venu en aide.  

Beaucoup de sujets abordés dans ce roman, peut-être trop pour être tous développés et retenir l’attention du lecteur. Tom est habité par un certain nombre de traumatismes : une mère morte dans un accident de voiture tragique, un père traumatisé par la Shoah, un couple qui bat de l’aile, un fils avec qui il a des relations complexes, une vie qui semble ne pas avoir de sens, et pour couronner le tout cette jeune femme qui prétend être une vache ! 

« Même si parfois la vie est difficile pour vous, vous n’avez aucune idée de ce que c’est que la sensation terrifiante d’être un animal dans le monde des humains.» 

Beaucoup, donc, de thèmes abordés mais finalement effleurés. On ne sait pas bien ce que Thomas Gunzig veut démontrer à son lecteur : la complexité des relations familiales et amoureuses ? le poids de l’héritage et des mensonges ? l’œuvre destructrice de l’homme sur la nature ? la superficialité des rapports humains ? le manque de sens dans la vie professionnelle ? Que nous dit cette jeune femme en se définissant comme une vache victime d’une manipulation génétique ? Tout cela reste bien obscur. Et ce n’est pas la conclusion qui permet de nous éclairer. 

Bref, si la lecture n’est pas déplaisante et même franchement agréable parfois, la masse des sujets rend l’ensemble quelque peu confus.  

Le sang des bêtes – Thomas Gunzig (Editions Au Diable Vauvert – janvier 2022) 

Les vaches présentes sur cette photo sont dues au sculpteur Rachid Khimoune. Elles sont en réalité au nombre de trois et exposées dans le Parc des Portes de Paris depuis mars 2020. Elle portent les noms de trois célèbres sculptrices : Niki (de St Phalle), Camille (Claudel) et Germaine (Richier).

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4 commentaires sur “Le sang des bêtes de Thomas Gunzig 

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