
Violette est une enfant trouvée, élevée avec amour par Coraly qui lui apprendra son métier de brodeuse. Enfant pleine de gaieté, elle deviendra une jeune fille charmante aimée de tous, remplie de rêve et de romantisme. C’est à l’occasion d’une bataille livrée par Napoléon à Toulouse en 1814 que la route de Violette va croiser celle d’un beau et fougueux capitaine. Une rencontre qui pourrait bien bouleverser la vie de la jeune fille.
J’ai un moment cru que c’était la route de Napoléon que Violette allait croiser dans ce court roman. Mais non, il s’agit simplement de donner un cadre à cette histoire d’amour qui s’épanouit au cœur d’une jeune fille de seize ans.
Violette est un personnage attachant, à la fois rêveuse mais très consciente de ses devoirs et de sa position sociale. L’histoire est agréable et facile à lire mais pour moi qui aime les romans historiques, voire l’histoire tout court, je reste sur ma faim quant au contexte de l’époque qu’il soit social ou politique.
« Violette aurait aimé dire à Mme Doreloze qu’il lui semblait envisageable de pleurer en lisant un roman quand après, on revenait dans une réalité douce, baignée de lumière, de conversations charmantes et d’attentions. Quand on pouvait lui lever les yeux de son livre pour reposer son regard sur un jardin d’agrément et non sur un utile potager. Mais elle ne tenait pas à ennuyer Mme Doreloze avec son idée qu’il est des personnes qui se doivent de garder un corps et un cœur solides pour résister et supporter bravement les devoirs et les conditions de leur vie ; qui ne peuvent se permettre de verser des larmes de roman, au risque d’y épuiser leurs force. »
On reste ainsi à fleur d’histoire, à fleur de personnages dont le potentiel dramatique n’est à mon sens pas suffisamment exploité. Il reste encore beaucoup de choses à faire par exemple avec Célestin, le frère adoptif de Violette qui semble être revenu de la guerre dépouillé de toutes ses illusions. J’attendais plus de développements, une intrigue plus riche et quelques rebondissements car finalement rien ne vient entraver le cheminement de Violette. Et si la jeune fille se pose des questions sur les choix qu’elle doit faire, sur sa condition, sur son rapport aux autres, elles sont bien vite balayées. J’aurai aimé plus d’ampleur pour ce récit qui est servi par un style fluide et élégant sans affectation.
L’histoire de Violette a toutefois le mérite de permettre de s’évader le temps d’une heure de lecture. Le récit est agrémenté par de nombreux dessins qui, si je n’en ai pas totalement perçu l’utilité, sont très réussis.
Violette et Napoléon – Gabrielle Dubois (Autoédition – juin 2020)
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