Son espionne royale mène l’enquête de Rhys Bowen

Que de fraîcheur et d’humour dans ce roman ! Même si l’intrigue reste un peu mince, ce livre se lit avec plaisir et on s’attache à cette jeune aristocrate issue de la famille royale anglaise. 

Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugénie, fille du duc de Glen Garry et Rannoch, trente-quatrième dans l’ordre de succession à la couronne d’Angleterre fait partie de ces aristocrates sans le sou. Ses solutions : se marier ou devenir la demoiselle de compagnie d’une douairière campagnarde.

Très peu pour Georgie, qui dans ses années 1930 n’aspire qu’à la liberté. Réfugiée à Londres, seule, la voilà en quête d’un travail. En parallèle sa parente, la reine d’Angleterre elle-même, lui demande d’espionner la nouvelle conquête de son fils David, le prince de Galles. 

C’est léger, drôle, très britannique mais cela aborde aussi des sujets d’époque : la liberté et l’émancipation des femmes, la crise économique, le déclin des familles aristocratiques, les rapports entre les classes sociales. 

« Il est à l’évidence important de traiter le personnel de maison ainsi que l’on souhaite être traité. Une règle d’or des plus sensées. » 

Il ne faut pas s’attendre à une enquête particulièrement haletante. D’ailleurs, l’histoire d’espionnage est totalement délaissée au profit des aventures londoniennes de Georgie liées à ses recherches d’emploi et surtout à l’histoire autour du maître-chanteur qui fait peser de graves menaces sur la propriété familiale. Mais l’ensemble est suffisamment bien ficelé pour que ce ne soit pas un obstacle à l’intérêt qu’on porte au récit, qui est une véritable bouffée d’oxygène.  

Son espionne royale mène l’enquête – Rhys Bowen (Editions Robert Laffont – juin 2019) 

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