Du bruit dans la nuit de Linwood Barclay

Paul Davis, professeur d’université, a vécu un événement traumatique qui lui a laissé d’importantes séquelles psychologiques. Suivi par une psychologue, Anna White, il essaie de remettre de l’ordre dans sa vie et de s’affranchir de ce drame. Il prend alors la décision d’écrire pour exorciser et pouvoir envisager de reprendre une vie normale. Charlotte, son épouse, lui offre alors une ancienne machine à écrire comme symbole de ce nouvel état d’esprit. Mais tout se dérègle encore plus pour Paul quand il se met à entendre la machine taper toute seule la nuit et que des messages mystérieux apparaissent, comme s’ils avaient été écrits par des fantômes. Sous les yeux de sa psy et de sa femme, Paul perd de plus en plus pied.

Paranoïa ? Folie ? Sordide machination ? Il faudra bien sûr attendre les dernières lignes du roman pour savoir la vérité.  

J’ai découvert Linwood Barclay avec la série de ses romans qui se déroulent à Promise Falls et que j’ai beaucoup aimé. Ici, nous quittons ce lieu pour faire connaissance avec d’autres personnages aux histoires personnelles bien chargées. Mais je n’ai pas été totalement conquise par cette intrigue.  

“Je pense qu’en chacun d’entre nous…en toi, en moi, en vous, docteur White, il y a un démon qui ne demande qu’à se libérer. La plupart d’entre nous savent comment le garder enfermé. Nous le mettons sous clé dans une prison personnelle avec les barreaux de la morale. Mais, parfois, il arrive à écarter ces barreaux, juste assez pour s’échapper. Et s’il est resté longtemps captif, quand il finit par nous fausser compagnie, il veut rattraper le temps perdu.” 

Toute la première partie m’a parue très longue et semble tourner en rond autour des angoisses de Paul, de ses recherches et de cette lente paranoïa qui paraît l’envahir petit à petit. L’auteur insiste lourdement sur l’aspect totalement irrationnel de toute cette histoire à tel point que le lecteur finit par se demander s’il ne serait pas plus simple de se débarrasser de cette machine à écrire une bonne fois pour toute pour en finir avec toutes ces angoisses. Les fausses pistes sont amenées maladroitement et on n’y croit pas une seule seconde. Assez vite en plus, on imagine ce qui peut provoquer ces apparentes hallucinations, et la fin ne nous détrompe pas totalement.  

Heureusement le twist du milieu du roman relance un peu l’intrigue et l’intérêt du lecteur. On passe alors à une intrigue secondaire qui prend le relai et qui fait la part belle au personnage d’Anna White. Toutefois, le final un peu tiré par les cheveux et aux rebondissements peu crédibles nuit à ce regain d’intérêt. Au total, un polar assez inégal qui ne tient pas en haleine sur la distance.  

Du bruit dans la nuit – Linwood Barclay / Traduction Renaud Morin (Éditions Belfond – avril 2021) 

Retrouvez les chroniques des autres livres de Linwood Barclay

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6 commentaires sur “Du bruit dans la nuit de Linwood Barclay

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