
Ne comptez pas sur moi pour faire le résumé de ce roman. En effet, malgré toute la poésie et la richesse de la langue d’Alyson Hagy, force m’est de reconnaître que je n’ai absolument pas compris la teneur de cette histoire étrange et sans points de repère qui peut se lire comme une sorte de conte fantastique.
Le récit se déroule à une époque future qui n’est pas définie et met en scène une femme, dont on ne connaîtra jamais le nom. Savante, sorcière, femme de pouvoir ? Un peu de tout cela à la fois. En tous les cas, elle est apparemment la seule à savoir lire et écrire dans un monde où les enfants meurent de fièvre et sont donc devenus très précieux. Autour de sa maison habitent ceux qu’on appelle les Indésirables mais je n’ai pas bien compris qui ils étaient en réalité. Elle semble par ailleurs porter sur ses épaules la culpabilité du décès de sa sœur aînée qui avait une réputation de guérisseuse. L’arrivée d’un homme qui lui demande de rédiger une lettre pour lui et d’aller la remettre elle-même au destinataire va faire basculer cet équilibre difficilement acquis.
« Des terres – chaque homme, chaque femme et chaque enfant, à bord de ces chariots, croyait que son bonheur l’attendait sur un lopin de terre planté d’arbres sombres. Plus personne, aujourd’hui n’avait foi en ces rêves de bonne fortune. Cette naïveté avait vécu. Une loi plus cruelle prévalait désormais : prendre ou être pris. »
Je l’ai dit, ce texte est plein de poésie. La poésie d’un rêve éveillé qui parfois vire au cauchemar. Et comme dans un rêve, le récit ne suit pas un cheminement logique mais saute d’une scène à l’autre, d’une idée à une autre. C’est compliqué à suivre et il me manque sans doute bien des clés pour décrypter ce conte étrange et rempli de métaphores qu’il m’a été impossible d’appréhender. D’où viennent les personnages, quelles sont leurs motivations, où l’auteure veut-elle nous mener et qu’essaie-t-elle de nous dire ? Toutes ces questions restent pour moi sans réponses et cela me gêne. A moins d’accepter de partir sans but dans une histoire construite comme une énigme, remplie de mysticisme et dont on ne percera jamais les secrets, il sera difficile au lecteur de rester concentré jusqu’au bout. Un roman particulièrement déroutant.
Les sœurs de Blackwater – Alyson Hagy (Éditions Zulma – janvier 2020)
Ça pique ma curiosité…
d’autant plus que j’adore les éditions Zulma.
Merci !
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C’est vrai qu’ils ont des choix éditoriaux originaux et souvent très intéressants
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