Autopsie d’un drame de Sarah Vaughan

Liz est médecin pédiatrique à l’hôpital. Lorsqu’un de ses meilleures amies, Jess, débarque aux urgences avec sa petite Betsey, Liz est aussitôt alertée. La petite fille souffre d’une fracture du crâne et les explications de Jess sont confuses. Suffisamment pour que l’équipe pédiatrique signale ce cas aux services sociaux et qu’une enquête soit lancée. Jess, cette mère exemplaire de trois enfants, a-t-elle fait du mal à son bébé ? Que cherche-t-elle à cacher ? Le couple qu’elle forme avec Ed est-il si solide qu’il y paraît ? Qu’est-ce que ses proches auraient dû voir qu’ils n’ont pas vu ? 

A travers un récit qui alterne les points de vue de Liz, l’histoire de Jess et de nombreux flash-back, l’auteure aborde les sujets de la maternité, de la dépression post-partum, de la relation amicale, des secrets, de la maltraitance, du difficile équilibre à trouver entre sa vie personnelle ou professionnelle et sa vie de mère.  

Si j’ai lu ce livre sans déplaisir, je ne me suis pas totalement investie dans le récit. J’ai trouvé ce parallèle entre ce qu’a enfoui la mère de Liz et ce qui arrive à Jess un peu trop artificiel. Ce que Jess veut cacher est assez vite évident (même si heureusement le retournement final apporte un peu de surprise dans un roman qui en manque globalement). Les rapports entre les mères de famille qui se sont rencontrées en cours d’accouchement et qui ont tissé des liens semblent avoir été inspirés par la série Desperate Housewives. Et surtout, l’histoire tourne en rond. 440 pages pour en arriver là, c’est vraiment trop. J’avoue avoir sauté quelques pages.  

“Les gens se figurent qu’on n’a pas le temps, ni l’espace mental, de se sentir seul avec trois enfants qui débordent d’énergie, or on se sent rarement aussi seul que lorsqu’on est à la maison avec un bébé inconsolable et un esprit en déroute.”  

En fait, je ne suis pas sûre que la manière de traiter du sujet soit tout à fait la bonne ou qu’elle soit maîtrisée et aboutie. On a ici le thème de la dépression post-partum qui peut conduire à de véritables drames et qui reste encore trop souvent nié, sur lequel est plaquée une intrigue qui se veut construite comme un thriller psychologique (mais enfin, qui a fait du mal à ce bébé ?!). Mais sans jamais vraiment trancher pour l’un ou l’autre style. Ce qui fait que le lecteur a du mal à s’y retrouver et à savoir ce qu’il lit réellement. Le tout saupoudré de considérations psychologiques à l’emporte-pièce et de descriptifs médicaux un peu inutiles mais qui visent sans doute à démontrer que l’auteure s’est bien documentée. Ce qui donne au final un récit un peu bancal.    

On l’aura compris, je ne suis pas convaincue par ce roman qui ne laissera, je pense, qu’une trace fugace dans mon esprit.  

Autopsie d’un drame – Sarah Vaughan / Traduction : Alice Delarbre (Editions Préludes – mars 2021) 

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6 commentaires sur “Autopsie d’un drame de Sarah Vaughan

  1. mince il était dans ma Wishlist mais du coup ton avis me décourage un peu de le prendre. bon ce n’est pas comme si il n’y avait pas d’autres romans à découvrir à côté mais j’avais aimé un de ses titres précédents ( ou son seul je ne sais pas). merci beaucoup pour cet avis.

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