
Aurore est styliste et Ludovic, ancien agriculteur, s’est reconverti dans le recouvrement de dettes. Tous les d’eux vivent dans le même immeuble parisien mais n’ont pas du tout le même univers et ne sont pas du tout du même monde. Pourtant une histoire de corbeaux qui ont élu domicile dans la cour va créer un premier lien entre eux. Si la méfiance est d’abord de mise entre ces deux êtres si différents, bientôt leurs blessures et leurs failles vont les rapprocher et les faire se lancer dans une relation amoureuse improbable.
Serge Joncour nous raconte l’histoire d’une rencontre qui n’aurait sûrement jamais dû arriver et qui se construit entre deux êtres que la vie bouscule personnellement et professionnellement.. Aurore se sent rassurée par cet homme que rien ne semble ébranler. Ludovic est touché par la fragilité qu’il sent chez cette femme. Et même si Aurore est mariée et mère de jumeaux, Ludovic perçoit en elle la même solitude que celle qui l’habite.
Voilà un roman qui ne m’inspire aucun avis tranché. Les points positifs sont à peu près aussi nombreux que les points négatifs.
« Peut-être que ça existait ça, un homme qui donne du courage, un inconnu qui vous soutient quand les vôtres ne pensent même plus à le faire et que soi-même on ne veut pas leur demander. Ce serait inimaginable d’en faire un allié, encore moins un ami, ni quoi que ce soit d’autre, et pourtant cet être la rassurait, là sur le moment, sa présence l’accompagnait. »
Côté des plus : l’écriture colle parfaitement aux sentiments des deux personnages même si on reste dans un registre assez simple. Ludovic est particulièrement attachant, l’auteur sait nous rendre palpable la tension qui l’habite mais aussi la faiblesse que peut cacher cette grande carcasse impressionnante. Les moments où Ludovic rend visite à sa famille dans la ferme qu’il a quitté sont très intenses, on ressent à la fois l’amour et la réticence qu’il y a entre ces êtres.
Côté des moins : l’histoire d’entreprise dans laquelle Aurore se débat ne m’a pas du tout intéressée. Ce personnage d’Aurore m’a parfois agacée et je l’ai trouvé un peu manipulatrice, peut-être pas très honnête contrairement à Ludovic qui s’engage dans cette relation sans arrière-pensée. Richard, le mari d’Aurore, est une caricature de golden boy (américain, beau comme un Dieu, il transforme tout ce qu’il touche en or), son seul défaut finalement étant de ne pas comprendre sa femme. Caricaturale aussi l’histoire de la femme de Ludovic, morte trois ans auparavant d’un cancer dont on accuse les pesticides d’être responsables.
Au final trop de sujets abordés sans profondeur (l’endettement avec le métier de Ludovic, les agriculteurs avec la ferme de ses parents, la trahison avec l’associé d’Aurore). Peut-être aurait-il fallu faire plus court, plus dense, en se focalisant sur cette histoire d’amour qui concentre à elle seule tous les possibles et surtout tous les impossibles.
Repose-toi sur moi – Serge Joncour (Éditions J’ai Lu – mai 2017)
Bonsoir ! J’avais également été trés mitigée sur cette lecture…
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Eh bien c’est très étrange comme sensation de ne pas vraiment savoir quoi penser d’un livre
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Oui c’est vrai. C’est exactement ce que ça me fait avec le dernier Delphine de Vigan.
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Je n’ai pas osé le lire celui-ci 😀 je vais encore réfléchir alors 😉
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Comme toi, je suis ressortie de cette lecture mitigée. Pas mon roman préféré de cet auteur.
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Je le connais assez mal mais je n’ai pas été très emballée par ce roman
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