
Été 1997, Charlie Lewis termine sa dernière année de lycée durant laquelle il n’a guère brillé. Devant lui, de longues semaines de vacances et de désœuvrement à vivre aux côtés d’un père dépressif depuis qu’il a fait faillite et que sa femme l’a quitté. Rien de bien réjouissant donc pour l’adolescent de 17 ans. Jusqu’à ce qu’au détour d’une balade à vélo dans la campagne anglaise, il fasse la rencontre de Fran Fisher et qu’il se retrouve enrôlé dans une troupe de théâtre semi-amateur qui monte Roméo et Juliette. Que ne ferait-on pas par amour ? Surtout à cet âge.
Je n’attendais rien de particulier de ce livre que j’ai choisi pour sa couverture (on ne le voit pas forcément sur la photo mais elle est très lumineuse et attirante. Et oui, c’est un critère de choix assez contestable, je vous l’accorde). Je ne connaissais pas du tout David Nicholls que je découvre avec ce roman.
Eh bien il est parfois bon de se laisser guider par le hasard et de ne rien attendre d’un livre parce que j’ai vécu un bon moment en compagnie de Charlie et de Fran !
La trame semble assez légère : raconter un premier amour et un été entre amis, mais David Nicholls en fait un récit plein de sensibilité et d’humour et y ajoute de la profondeur grâce au personnage de Charlie.
C’est Charlie qui relate les événements de cet été, mais un Charlie adulte et sur le point de se marier. Ce qui donne au récit la maturité et le recul nécessaires en plus de l’imprégner d’une douce nostalgie.
« Je me suis demandé si c’était là le grand danger des retrouvailles : découvrir qu’on n’occupe pas une place aussi essentielle dans la mémoire des autres que celle qu’ils occupent dans la nôtre. »
David Nicholls sait magnifiquement installer une atmosphère et rend très attachant le personnage de Charlie, ballotté entre son amour tout frais et la relation chaotique qu’il entretient avec ses parents. Un très beau roman d’apprentissage sur le passage à l’âge adulte, sur le temps qui passe, sur les difficultés de l’adolescence, sur toutes ces choses qui nous paraissent éternelles lorsqu’on est jeune et qui passent malgré tout.
Pour ne rien gâcher, David Nicholls possède un style auquel j’ai été très sensible et qui n’est pas sans me rappeler un certain John Irving.
Summer mélodie – David Nicholls (Editions Belfond – mai 2020)
Au vue dut titre et de ton billet, il a l’air parfait pour l’été.
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Je comprends ton attrait pour la couverture originale, pleine de fraîcheur. Une histoire d’été qui semble bien intéressante… merci pour ce coup de coeur !
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John Irving, rien de moins? Du coup, je suis plus curieuse. J’avais été mitigée sur One day… du coup, j’hésitais à relire l’auteur.
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