Le dernier vénitien de Gilles Hertzog

Ce roman érudit et passionné retrace la vie de Giandomenico Tiepolo. Ce peintre vénitien apprend son art auprès de son père, le très connu, Gianbattista Tiepolo. Un apprentissage qui n’est pas sans poser problème à Giandomenico qui restera durant plus de trente ans dans l’ombre de son génial géniteur.

« Mon destin aura été scellé à 13 ans une fois pour toutes : fils du grand Tiepolo. Il me tient encore dans ses rets à la veille de quitter Zianigo et le monde des humains. Je demeurerai de part en part le fils de Tiepolo jusqu’à la fin, en art comme dans mon existence. »

Le roman de Gilles Hertzog nous emmène dans la Venise du XVIIIème siècle, avant la fin des fastes d’une époque flamboyante.

Le récit est incroyablement vivant, émaillé de dialogues savoureux, nous faisant entrer dans l’intimité de ce peintre qui souffre de se retrouver dans l’ombre de son père mais qui nous conte avec une grande lucidité son époque.

« La vérité est que, aussi fidèle lui serait-on, on ne peut, en peinture et en art, être un autre. Encore moins quand cet autre est son père. Et ce n’est pas faute d’avoir reçu son savoir-faire, ou de m’en être montré indigne. Il est si malaisé, à l’ombre d’un génie, de devenir soi-même. »

J’ai appris plein de choses sur Venise, les Tiepolo, l’histoire de ce siècle et certains contemporains de Giandomenico dans ce récit au ton intime où se mêlent vie artistique et politique.

Le dernier Vénitien – Gilles Hertzog (Editions Grasset – octobre 2018)

Merci aux Editions Grasset et à NetGalley France pour cette première lecture de 2019

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2 commentaires sur “Le dernier vénitien de Gilles Hertzog

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