
Antoine a rencontré Leila à Pôle Emploi. Drôle d’endroit pour une rencontre mais entre ces deux jeunes gens cabossés par la vie, la reconnaissance est immédiate. A vingt et un ans, Leila est mariée à un homme violent et à un fils de trois ans. Antoine traîne ses dix-huit ans entre alcool et pétards et vit toujours chez ses parents. Un jour, bien sûr, le mari apprend l’infidélité de sa femme, frappe Antoine et menace Leila. Alors les deux amants filent se cacher dans la maison de famille d’Antoine, emmenant avec eux le petit garçon. Sur place, ils tombent sur Lise, la sœur d’Antoine, venue chercher un refuge contre un chagrin trop grand pour elle. On apprendra au fil de la lecture le drame qui a séparé le frère et la sœur et qui les a cassé tous les deux.
A travers les voix alternées d’Antoine et de Leila, Olivier Adam retrace l’histoire dramatique, forcément dramatique, de deux personnages que la vie n’a pas épargné malgré leur jeunesse. Abandon, rapports familiaux conflictuels, inceste, mort d’un enfant, abus sur mineure, femme battue, suicide, chômage, harcèlement… tout le catalogue des perversions et des drames humains est étalé ici. C’est ce qui fait sans doute qu’il m’a été difficile de totalement adhérer à ce roman qui va trop chercher dans le pathos et joue trop facilement sur la corde sensible.
« Les familles sont tellement pleines de mystère. Si opaques. De loin, tout paraît simple mais quand on s’approche, c’est gorgé de secrets dégueulasses, de silences qui cachent des trucs pas clairs, inavouables. »
Et c’est dommage car les deux personnages principaux étaient attachants dans leurs difficultés d’adaptation et dans leur espoir que leur amour pouvait peut-être leur ouvrir les portes d’un avenir un peu plus doux. Malheureusement, si l’ensemble se lit facilement, on est vite lassé de toutes les catastrophes qui s’accumulent et des clichés qui se succèdent. J’ai donc fini par décrocher, déroulant les 170 pages sans vraiment m’investir dans la lecture et dans l’histoire d’Antoine et Leila.
Un livre qui ne laissera pas une trace durable dans mon esprit, je le crains.
Les roches rouges – Olivier Adam (Éditions Robert Laffont – juin 2020)
C’est vrai qu’à posteriori son nouveau Tout peut s’oublier, le pathos est moins présent que dans les roches rouges. Ici, pour moi, c’était un conte pour retrouver le goût de vivre …mais peut-être qu’Olivier Adam me fait aimer le pathos 😉
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C’est une possibilité oui 😉
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C’est ce que je reproche à cet auteur : trop de noirceur parfois gratuite.
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