
Lorsque Jérémy Soldatini reçoit une gifle dans un bar de la part d’un homme qui se fait appeler Nitch, son monde vacille. Car ce Nitch, commissaire d’expositions de son état, est un parfait inconnu pour Jérémy, la baffe absolument non motivée ou justifiée. C’est un geste gratuit qui s’est achevé par la fuite de Jérémy qui n’a même pas répliqué ni tenté de comprendre pourquoi cela lui arrivait à lui. Et depuis cela le hante, comme les fantômes d’autres gifles qu’il a reçu au cours de sa vie. Pour éclaircir l’affaire, Jérémy va faire appel à un drôle de détective privé, le baron Hervé Dejeambe. Cette quête sera émaillée de rencontres surprenantes et loufoques.
Comment qualifier ce récit ? Drôle ? Sans aucun doute ! Absurde ? Parfaitement ! Gentiment dingue ? Pour le moins ! Inventif ? Certainement ! Déroutant ? Carrément ! Mais on ne peut s’empêcher de tourner les pages de ce roman porté par des personnages aussi attachants que bizarres et par une floppée de coïncidences et de hasards hautement improbables mais auxquels on a pourtant furieusement envie d’adhérer.
« A chaque minute de notre existence, à chaque décision que nous prenons, à chaque nouveau virage que notre vie réelle emprunte, nous laissons derrière nous d’autres vies que nous ne vivrons jamais, sinon on les regrettant ou en les rêvant. Et si ces vies existaient vraiment quelque part ? Et si nous n’avions pas une vie, mais mille, empilées comme autant de strates d’une « existence total » ? Et si nous avions enfin accès à ces vies non vécues ? Patrouiller dans ces vies comme sur d’autres planètes serait une entreprise inédite. »
C’est un premier roman plein de couleurs, de truculence, de vie. Un roman qui fait beaucoup de bien et à la lecture duquel on rit beaucoup tout en attendant la prochaine péripétie qui entraînera notre héros encore plus loin dans l’absurde.
Jean-Luc Gaget a l’art de la formule, de la phrase qui fait mouche, de l’aphorisme percutant. On se laisse totalement embarquer dans cette histoire aux situations toutes plus rocambolesques les unes que les autres. C’est terriblement divertissant.
La confrérie des giflés – Jean-Luc Gaget (Editions J.C. Lattès – avril 2022)
A caser entre deux romans plus sombres. Je note.
J’aimeAimé par 1 personne
Exactement !
J’aimeAimé par 1 personne