
La vengeance est un plat qui se mange longuement mijoté.
Harold Cobert prend le pari de faire revivre Georges Duroy, le Bel-Ami de Maupassant. Un bel ami qui a bien réussi, qui s’appelle maintenant Georges Du Roy de Cantel et qui évolue dans les hautes sphères de la politique, du journalisme et de la finance. Mais un bel ami prêt à bien des arrangements et des compromissions pour parvenir à conserver sa position voire aller encore plus haut.
« […] une bonne affaire ne consiste pas à prendre le plus possible pour soi seul, mais à faire en sorte que chacune des parties trouve son compte aux dépens de l’autre, sans que la vie de quiconque ne se retrouve en péril. Chacun perd quelque chose pour gagner autre chose. C’est cela qu’il appelait « la prédation réciproque ». »
Un bel ami qui chutera par où il a péché, emporté dans le tourbillon vengeur des femmes de sa vie.
Pari gagné haut la main et qui rend un bel hommage au « père » de Duroy. Dans un style digne de Maupassant, qui n’est pas sans rappeler Balzac aussi, Harold Cobert nous conte les luttes souterraines auxquelles prend part son héros au cœur de la Troisième République.
« Par le travail et le mérite, quiconque peut s’élever au-dessus de sa propre destinée, fut-il comme moi fils de paysans devenus cabaretiers. »
La langue est riche, le texte dense et très bien documenté sans oublier la petite pointe de suspens qui fait penser à Dumas.
Une lecture durant laquelle je ne mes suis jamais ennuyée, prise dans le jeu des intrigues et par des personnages très bien campés.
Belle-Amie – Harold Cobert (Editions Les Escales – février 2019)
Merci aux Editions Les Escales et à NetGalley pour cette lecture
Photo Intérieur à l’abat-jour de Giuseppe de Nittis
Merci beaucoup. Commentaire intéressant
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Avec plaisir. J’ai trouvé cette « suite » très réussie
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Je note… d’autant plus que le titre était déjà pris: Gilles Martin-Chauffier avait publié un « Belle-Amie » en 2002. Je trouve ces « doublons de titres » toujours piquants.
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Je ne connaissais pas cette autre Belle-Amie !
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