
Gene Neveva est une professeure américaine invitée pour un an en France à donner des cours dans une université des Landes. Alors que le procès de Patricia Hearst s’ouvre aux États-Unis, elle se voit confier la rédaction d’un rapport sur la jeune fille pour l’avocat de la défense. Pour l’aider dans ses recherches, elle fait appel à une jeune étudiante, Violaine.
Patricia Hearst, est cette jeune fille de 19 ans, petite fille d’un célèbre magnat de la presse aux États-Unis, qui a été enlevée en février 1974 par un groupuscule révolutionnaire contre une rançon. Mais Patricia ne tarde pas à épouser la cause de ses ravisseurs, participant même à un hold-up. C’est cela qui lui est reproché, et c’est pour cela qu’elle se retrouve jugée.
Patricia est-elle cette jeune femme sous influence décrite par ses avocats ou au contraire a-t-elle trouvé un chemin pour échapper à un destin tout tracé ? Cet événement peut-être mal connu en France a fait de Patty Hearst une icône révolutionnaire en Amérique.
« Vous décrivez dans Mercy Mary Patty le visage blême de Patricia Hearst au moment où cette conversation est finalement diffusée aux jurés, l’accusée, écrivez-vous, est l’image d’une martyre en souffrance, immobile, pâle et amaigrie, de temps en temps une larme perle à ses yeux, à ses pieds gît le cadavre de la fille qu’elle fut, cette Tania agile au teint doré qui fait la couverture de Newsweek, l’arme en bandoulière.»
A travers ce récit et l’exemple de Patty, Lola Lafon interroge sur la notion de liberté dans une société qui formate les individus. Elle parle aussi d’émancipation et de féminisme.
Si le propos est accrocheur et le relation entre Gene et Violaine intéressante dans ce qu’elle dit du rapport de maître à élève, j’ai parfois eu du mal à suivre ce récit qui mélange à la fois les époques et les protagonistes réels ou fictifs.
Quant aux pauvres Mercy Short et Mary Jemison, elles semblent finalement bien oubliées dans ce récit. Mais peut-on le regretter dans la mesure où cela aurait ajouté une couche de complexité à une histoire déjà compliquée à suivre.
Mercy Mary Patty – Lola Lafon (Éditions Actes Sud – août 2017)
Trop brouillon, c’est exactement ce que j’ai ressenti…
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Je suis tout à fait d’accord. Le sujet était prometteur pourtant mais la construction du livre est compliquée et l’écriture assez faible. Et effectivement il reste peu de place à Mary et Mercy dont j’ai oublié l’histoire. Dommage !
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J’avais pourtant bien aimé La petite communiste qui ne souriait jamais. J’attendais quelque chose un peu de ce type.
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Je passe donc mon tour, mais au moins j’en aurais appris un peu plus aujourd’hui sur Patricia Hearst, dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce jour !
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Elle a elle-même écrit un livre sur son enlèvement qui doit être intéressant à lire. C’est un personnage finalement assez énigmatique.
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Ce fut un fait divers retentissant. J’ai l’impression, surtout après avoir lu son dernier, que Lola Lafon s’intéresse au point où son personnage chavire. Car, si je me souviens bien, elle décrit cette prise de conscience de Patricia Hearts qui comprend que le monde ne ressemble pas à celui qu’elle connaissait et aussi lorsqu’elle comprend que cela ne sert à rien de lutter contre qu’il lui faudra le combattre du dedans . Bon, pas autant » achever » que Chavirer, je suis d’accord !
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Je n’ai pas lu Chavirer mais en effet dans Mercy Mary Patty elle essaie de définir le point de rupture où une jeune fille riche qui vient d’être kidnappée devient une révolutionnaire active. Mais le tout reste assez confus entre les histoires de Gene, Violaine et Patricia.
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Une lecture qui ne m’avait pas déplu.
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